J'attendais énormément de cette suite quand elle a été annoncée. J'avais lu des dizaines d'articles dans les magazines à son sujet, je collectionnais les posters, et j'ai dû me repasser la bande annonce des dizaines de fois sur Internet malgré ma connexion ADSL à la ramasse (ah, 2003, quand tu mettais une journée entière pour télécharger une chanson sur Kazaa ou eMule ...)

Avec tous ses clins d’œil aux jeux, son ampleur plus conséquente, ses décors variés, et son casting élargi, j'avais eu le coup de cœur à l'époque. En le revoyant au fil des années, je me suis rendu compte à quel point le film était mal monté cependant. L'action est souvent illisible (la scène de la moto dans l'église mérite d'être étudiée en école de cinéma) et ultra-cut, à peine aidée par une réalisation pataude. Le novice Alexander Witt n'a visiblement aucune idée de ce qu'il fait et c'est bien dommage car le film avait un sacré potentiel.

Grâce à ses nombreuses sous-intrigues et protagonistes, cette suite est sans doute la plus proche des jeux vidéos de toute la saga. Elle introduit Jill Valentine, Carlos, les S.T.A.R.S., Nikolaï, le Dr. Ashford, le Némésis... Si beaucoup ne sont là que pour faire plaisir aux fans et n'ont pas beaucoup de présence, on saluera la performance de Sienna Guillory qui s'était bien préparée pour camper Jill et s'impose comme la meilleure personnage de la saga, éclipsant une Alice toujours aussi envahissante et pas franchement à son avantage ici (tenue dégueulasse et mine maladive en prime). Si le film est assez sage côté gore, il s'autorise néanmoins quelques séquences assez surprenantes comme ce crash brutal dans l'introduction, les enfants zombies (prémonitoire ?) ou le secret du prêtre.

J'ai du mal à bouder mon plaisir devant cette suite encore aujourd'hui, même si je lui reconnais de nombreux défauts dont un final complètement con et hors-propos où Alice peut tuer par la pensée à travers une caméra et se fait piloter par satellite...

Blu Ray 4K : Un superbe transfert, le gain HD est moins visible que pour le premier volet mais la photographie bleutée du film est sublimée et de nombreuses scènes impressionnent, surtout vu l'âge du film.